Au temps de l'abbaye. Ruines majestueuses, fleuries par les rosiers anciens, la glycine ou les lagerstrœmias, les vestiges des bâtiments conventuels sont de la fin du XVIIe, début XVIIIe siècle. Ils sont l'œuvre de la congrégation de Saint-Maur, introduite à Sorde en 1665. la vie des moines est rythmée par les heures de prière, variant selon les saisons climatiques ou liturgiques. C'est une vie de labeur, dictée par la règle de saint Benoît. Certains moines ont en charge la gestion de l'important patrimoine de l'abbaye ainsi que les tâches intellectuelles dans la bibliothèque et le scriptorium. Les autres s'occupent des tâches matérielles comme la cuisine, le nettoyage, l'intendance, l'infirmerie, les soins aux pèlerins, les travaux des jardins et des champs qui réunissent tout le monde lors des grandes récoltes. Avant que l'abbaye ne soit ruinée, le cloître, centre du monastère avec ici seulement trois galeries, est un lieu de méditation et de prière. La salle capitulaire (du Chapitre) réunit les moines à l'aube pour la lecture d'un "chapitre" de la règle, la distribution des tâches et pour "chapitrer" les fautifs. Le grenier des dîmes sert à entreposer la dîme, c'est-à-dire l'impôt d'un dixième de la récolte que chacun doit à l'abbaye. Le crypto-portique, situé sous la terrasse surplombant le gave, s'ouvre d'un côté sur la rivière et de l'autre sur des caves conservant les denrées périssables. L'embarcadère est également en sous-sol et permet aux bateaux de décharger leur marchandises directement dans les caves. Il s'accompagne d'un vivier pour conserver les possons.
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