Charles Gounod. Lorsque Gounod naît ici, en 1818, la place venait d'être aménagée, après la destruction de l'église Saint-André des Arts, édifiée vers 1210. Au lendemain de son grand prix de Rome (1839), le jeune musicien compose un "Agnus Dei" qui lui vaut l'admiration de Berlioz, son aîné de 15 ans, et l'une des plus profondes émotions de sa jeunesse. Mystique au point de songer à entrer dans les ordres, il ne cesse de méditer sur les textes sacrés, et peut enfin, la gloire venue, se consacre à la musique religieuse. Ses Messes et ses oratorios font revivre la polyphonie qui l'a séduit à Rome. Doté d'un esprit fin et cultivé, il apprécie les autres arts, en particulier la peinture, et dispose envers ses cadets d'une rare faculté d'accueil, dont témoigne Fauré: "Trop de musiciens ne se doutent pas de ce qu'ils doivent à Gounod. Mais je lui garde une infinie reconnaissance et une ardente tendresse". Charles Gounod meurt à Paris en 1893, et ses "Mémoires d'un artiste" paraissent à titre posthume.
1 rue Suger, Paris
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