Paul-Louis Courier. "Si l'affranchissement complet du joug des conventions d'une époque peut être regardé comme le principal caractère du talent, Paul -Louis Courier a été l'Eecrivain distingué de ce temps". Armand Carrel résume ainsi la carrière du pamphlétaire assassiné le 10 avril 1825, d'un coup de fusil dont la bourre était constituée de l'un de ses propres journaux. Déjà critique sous l'Empire, ("Etre Bonaparte et se faire sire... Il aspire à descendre!") ce libéral anticlérical, indigné des abus de la Restauration, n'est toutefois pas victime des "cagots", selon sa prophétie, mais de son garde-chasse. Né à Paris le 4 janvier 1772, Courier est devenu officier d'artillerie pour répondre au désir de son père, mais sa passion le porte depuis l'enfance vers la philologie: à quinze ans, il suit les cours de Vauvilliers au Collège royal, entre deux campagnes il traduit Longus ou Xénophor, et se soigne en lisant Hérodote. A 42 ans, il épouse Herminie Clavier, fille d'un autre helléniste de ses amis, membre de l'Institut, dont il brigue en vain la succession. Après cet échec, le peintre misanthrope des moeurs politiques de son temps se retire sur ses terres et publie en 1824 son chant du cygne, le "Pamphlet des pamphlets."
13 rue de l'Estrapade, Paris
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