Port de l'Arsenal. Lorsque Louis XIV décida en 1670 la suppression de l'enceinte de Charles V et son remplacement par des boulevards plantés d'arbres, le fossé situé entra la Bastille et la Seine ne fut pas comblé. Depuis 1826, les eaux du canal de l'Ourcq l'empruntent pour relier les Pays-Bas et la France du Nord à la Seine. Le petit Arsenal, fabrique de poudre depuis l'explosion en 1538 de la tour de Billy, bordait ce fossé. Vendu en 1788 et détruit, il fut remplacé en 1808 par le grenier d'abondance ou de réserve: long de 350 mètres, constitué de 5 bâtiments de 25 mètres de large sur 25 de haut, destinés aux approvisionnements de la capitale, il est incendié sous la Commune en mai 1871.
English translation: Port of the Arsenal. When Louis XIV decided in 1670 to remove Charles V's enclosure and replace it with tree-planted boulevards, the ditch which entered the Bastille and the Seine was not filled. Since 1826, the waters of the Ourcq Canal have used it to connect the Netherlands and Northern France to the Seine. The little Arsenal, made of powder since the explosion in 1538 of the tower of Billy, bordered this ditch. Sold in 1788 and destroyed, it was replaced in 1808 by the attic of abundance or reserve: 350 metres long, consisting of 5 buildings 25 metres wide by 25 metres high, intended for supplies to the capital, it was burned under the Commune in May 1871. [AWS Translate]
Boulevard Bourdon at the Place de la Bastille, Paris, France
La Ruche. Fin 1900, les pavillons de l'Exposition universelle étaient à vendre. Un sculpteur en vogue, Alfred Boucher, qui avait acheté peu cher un terrain de 5000 m2 proche des fortifications, se porta acquéreur de la rotonde des vins construite par Eiffel, et de nombreux autres pavillons légers. Il réédifia ici un ensemble inauguré au printemps 1902, sorte de phalanstère artistique de quelque 140 ateliers. Alfred Boucher devint mécène en logeant, pour un loyer ridicule, de jeunes artistes: peintres, sculpteurs, écrivains, tels Léger, Chagall, Zadkine, Soutine, Archipenko... Boucher les appelait ses abeilles, et le pavillon fut nommé La Ruche. Lui-même s'était fait construire une petite maison, où il vécut jusqu'à sa mort en 1934.
English translation: The hive. By the end of 1900, the pavilions of the Universal Exhibition were for sale. A fashionable sculptor, Alfred Boucher, who had bought cheap land of 5000 m2 near the fortifications, bought the wine rotunda built by Eiffel, and many other light pavilions. Here he rebuilt an ensemble inaugurated in the spring of 1902, a sort of artistic phalanstery of some 140 workshops. Alfred Boucher became patron by housing young artists for a ridiculous rent: painters, sculptors, writers, such as Léger, Chagall, Zadkine, Soutine, Archipenko... Boucher called them his bees, and the pavilion was named La Ruche. He himself had a small house built, where he lived until his death in 1934. [AWS Translate]
2 passage de Dantzig, Paris, France
Les Thermes du Nord. Il s'agit du plus important ensemble gallo-romain de Paris, après la disparition des thermes de l'Est (à l'emplacement du Collège de France) et du Forum (près de la rue Soufflot.) Édifiés par les nautes parisiens entre la fin du IIe siècle et le début du IIIe, déjà ruinés par les barbares en 285, au XIIIe siècle leur gros oeuvre était encore intact, et des jardins suspendus s'étageaient en terrasse sur les voûtes romaines, jusqu'à provoquer leur écroulement en 1737. D'après les substructions de dessinent un gymnase, une piscine, et trois grandes salles, destinées à la succession des bains froids, tièdes et chauds: le Frigidarium, dont les voütes d'arêtes retombent sur huit consoles sculptées de proues de navires armés, le Tepidarium et le Caldarium.
English translation: The Northern Baths. This is the largest Gallo-Roman ensemble in Paris, after the disappearance of the eastern thermal baths (at the location of the Collège de France) and the Forum (near Rue Soufflot.) Editing by the Parisian shipwrecks between the end of the 2nd century and the beginning of the 3rd century, already ruined by the barbarians in 285, in the 13th century their major work was still intact, and suspended gardens lay on the terrace on the Roman vaults, until they caused their collapse in 1737. According to the substructions of draw a gymnasium, a swimming pool, and three large rooms, intended for the succession of cold, warm and warm baths: the Frigidarium, whose voütes of edges fall on eight consoles carved of bow of armed ships, the Tepidarium and the Caldarium. [AWS Translate]
rue Sommerard, Paris, France
Hôtel de Saint-Aignan. Construit par l'architecte Pierre Le Muet, de 1645 à 1650, pour Claude de Mesmes, comte d'Avaux, négociateur de la paix de Wesphalie et surintendant des finances, il fut agrandi en 1691 pour Paul de Beauvillier, le gouverneur des trois petits-fils de Louis XIV, gendre de Colbert. La façade sur cour est structurée par un ensemble de pilastres colossaux d'ordre corinthien encadrant de grandes baies, et le côté gauche habille de fausses fenêtres l'ancien rempart de Philippe-Auguste. Michel-Etienne Turgot, prévôt des Marchands et son fils Anne, futur ministre de Louis XVI, y habitèrent. Très défiguré à la Révolution, il fut transformé en mairie d' arrondissement de 1795 à 1823.
English translation: Hotel Saint-Aignan. Built by architect Pierre Le Muet, from 1645 to 1650, for Claude de Mesmes, Count of Avaux, peace negotiator of Wesphalie and superintendent of finance, he was enlarged in 1691 for Paul de Beauvillier, governor of the three grandsons of Louis XIV, son-in-law of Colbert. The courtyard façade is structured by a set of colossal corinthian pilasters framing large bays, and the left side dresses false windows to Philippo-Auguste's old wall. Michel-Etienne Turgot, marshal of the merchants and his son Anne, the future minister of Louis XVI, lived there. Very disfigured in the Revolution, it was transformed into a district hall from 1795 to 1823. [AWS Translate]
71 rue du Temple, Paris, France
Le Palais du Peuple L'Armée de Salut s'est implantée en France dès 1881, sous l'impulsion de Catherine, fille du général Booth, fondateur de l'oeuvre en Angleterre. Construit en 1912, son "Palais du Peuple" est un hôtel social qui accueille les hommes sans abri. En 1926, sous l'impulsion de la princesse Edmond de Polignac, héritière des puissants industriels américains Singer, un bâtiment sur la cour, donnant sur les jardins des Gobelins, est ajouté par Le Corbusier pour créer cent dis lits. Entre 1930 et 1933, l'architecte aménage pour l'Armée du Salut la péniche du quai d'Austerlitz et la Cité de Refuge. Le dortoire élevé ici, remarquable par son ouverture sur la lumière et l'espace du jardin des Gobelins, a été profondément modifié.
English translation: The People's Palace The Salvation Army was established in France in 1881, under the impetus of Catherine, daughter of General Booth, founder of the work in England. Built in 1912, its “People's Palace” is a social hotel that welcomes homeless men. In 1926, under the impulse of Princess Edmond de Polignac, heir to the powerful American industrialists Singer, a building on the courtyard, overlooking the gardens of the Gobelins, was added by Le Corbusier to create a hundred say beds. Between 1930 and 1933, the architect built for the Salvation Army the barge of the Austerlitz wharf and the City of Refuge. The dorory raised here, remarkable by its opening to the light and space of the garden of the Gobelins, has been profoundly modified. [AWS Translate]
29 rue des Cordelières, Paris, France
Subjects
Le gratte-ciel no. 1 Construit par l'architecte Édouard Albert en 1960, cet immeuble de 65 mètres de haut est la première tour à usage de logements de Paris. Son architecture originale est le fruit de techniques novatrices: structures de poteaux d'acier creux, habillage de panneaux d'inox, matériaux préfabriqués, légers et économiques. La percée du 6e étage n'est pas une originalité esthétique, elle a été aménagée pour recevoir une passerelle qui aurait permis de rejoindre la rue Abel-Hovelaque, en enjambant les voies de garage du métro. Ce bâtiment original, qui figure à l'inventaire des Monuments Historiques, est l'un des rare représentants, avec certains bâtiments de l'université de Jussieu, de l'architecture tubulaire métallique mise au point par Albert.
English translation: The No. 1 skyscraper built by the architect Édouard Albert in 1960, this 65-metre high building is the first residential tower in Paris. Its original architecture is the result of innovative techniques: hollow steel pole structures, wrapping of stainless steel panels, prefabricated materials, light and economical. The 6th floor breakthrough is not an aesthetic originality, it was designed to accommodate a walkway that would have made it possible to reach Abel-Hovelaque Street, by crossing the underground garage lanes. This original building, which is included in the inventory of Historical Monuments, is one of the rare representatives, along with some buildings of the University of Jussieu, of the metal tubular architecture developed by Albert. [AWS Translate]
33 rue Croulebarbe, Paris, France
Subjects
L'Observatoire Le plus ancien des observatoires du monde en activité, créé par Colbert le 21 juin 1667, jour du solstice d'été, fixe par son orientation le méridien de Paris, matérialisé au second étage par un ligne de cuivre et servant de base à la méridienne de France. Bâti sur les plans de Claude Perrault, il accueille les plus grands astronomes français et étrangers: la dynastie des Cassini, de 1671 à la Révolution, le danois Römer qui, en 1676, y découvrit la vitesse de la lumière, Delambre et Méchain, pères du mètre, Arago, Foucault, Fizeau, Le Verrier, auquel on doit la découverte de Neptune, Esclangon, initiateur de l'horloge parlante en 1932, Danjon, créateur de l'astrolabe impersonnel en 1951, Lallemand, inventeur de la caméra électronique.
English translation: L'Observatoire Le plus ancien des observatoires du monde en activité, créé par Colbert le 21 juin 1667, jour du solstice d'été, fixe par son orientation le meréridien de Paris, materialised au deuxième étage par un ligne de cuivre et servant de base à la meréridienne de France. Built on the plans of Claude Perrault, it welcomes the greatest French and foreign astronomers: the Cassini dynasty, from 1671 to the Revolution, the Danish Römer who, in 1676, discovered the speed of light there, Delambre and Méchain, fathers of the meter, Arago, Foucault, Fizeau, Le Verrier, to which one owes the discovery of Neptune, Estune clangon, initiator of the speaking clock in 1932, Danjon, creator of the impersonal astrolabe in 1951, Lallemand, inventor of the electronic camera. [AWS Translate]
Place de l'Observatoire, Paris, France
Cercle de la Librairie. Les libraires, imprimeurs, fabricants et marchands de papier qui avaient créé en 1847 le Cercle de la Librairie, confient en 1877 à Charles Garnier la construction d'un immeuble destiné à abriter leurs réunions et à recevoir leurs expositions de promotion. Pour le pan coupé, Garner conçoit une rotonde couronnée d'un dôme; un élégant escalier à double révolution dessert la bibliothèque, puis conduit à l'étage supérieur, réservé aux activités du cercle. La pièce centrale était le salon de jeux, qui desservait à droite une salle de billard, à gauche la salle des fêtes affectée aux expositions. Le Cercle de la Librairie conserva un siècle l'immeuble inauguré en 1879. L'Ecole nationale du Patrimoine, après divers travaux d'aménagement, s'y est installée en 1992.
English translation: Library Circle. The booksellers, printers, manufacturers and paper dealers who had created the Circle of the Library in 1847 entrusted Charles Garnier in 1877 with the construction of a building to house their meetings and to receive their promotional exhibitions. For the cut-out, Garner designs a dome-crowned rotunda; an elegant double-revolution staircase serves the library and then leads to the upper floor, reserved for the activities of the circle. The central room was the games room, which served on the right a billiard room, on the left the party room assigned to the exhibitions. The Cercle de la Librairie preserved for a century the building inaugurated in 1879. The National Heritage School, after various development works, settled there in 1992. [AWS Translate]
117 Blvd Saint Germain, Paris, France
Gustave Doré. Né à Strasbourg le 6 janvier 1832, Gustave Doré s'intéresse à la musique et au dessin dès son plus jeune âge: en 1841, il a déjà illustré la Divine Comédie! Pensionnaire au lycée Charlemagne, son premier contrat est signé par son père: à seize ans, il fournit au "Journal pour rire" un dessin par semaine, en exclusivité pour trois ans. Dès 1849, sa mère devenue veuve vient s'installer avec ses trois fils dan cet hôtel de Tavannes, dont le jardin s'étend jusqu'à la rue de Bellechasse. S'il loue parfois des ateliers ailleurs, pour peindre et sculpter, et voyage souvent à l'étranger, Doré habite, dessine et reçoit ici le vaste cercle de ses amis; parmi eux figurent Théophile Gautier, Alexandre Dumas, Nadar ou Sarah Bernhardt. Un article de "la Vie parisienne", daté de 1869, décrit ainsi son installation: "Rien de plus étrange que ce salon-atelier, aux voûtes peintes comme celles d'une chapelle. Aux murs, sur les chevalets, artout, des paysages de la Forêt noire, des burgs ruinés, des lacs déserts, des colonnades de sapins frêles, gigantesques, qui trouent les murailles et font croire à des fenêtres ouvertes sur les bords du Rhin." Deux ans après sa mère, il meurt dans cette maison de famille, le 23 janvier 1883.
English translation: Gustave Doré. Born in Strasbourg on 6 January 1832, Gustave Doré was interested in music and drawing from an early age: in 1841 he had already illustrated the Divine Comedy! A resident of Charlemagne High School, his first contract was signed by his father: at the age of sixteen, he provided the “Journal pour rire” with a drawing per week, exclusively for three years. As early as 1849 his mother, who became a widow, moved with his three sons to this hotel in Tavannes, whose garden stretches to Rue de Bellechasse. While he sometimes rents workshops elsewhere to paint and carve, and often travels abroad, Doré lives, draws and receives here the vast circle of his friends; among them are Théophile Gautier, Alexandre Dumas, Nadar or Sarah Bernhardt. An article in “La Vie Parisienne”, dated 1869, describes its installation as follows: “Nothing more strange than this living-workshop, with vaults painted like those of a chapel. At the walls, on the knights, artout, landscapes of the Black Forest, ruined burgs, deserted lakes, colonnades of frail fir, gigantic, which find the walls and make it look like open windows on the banks of the Rhine.” Two years after his mother, he died in that family home on 23 Jan. 1883. [AWS Translate]
3 rue Saint Dominique, Paris, France
L'Hôtel de Scipion Sardini. Toscan venu en France dans la suite de Catherine de Médicis, ce financier "naguère sardine, aujourd'hui grosse baleine" amasse en quelques années une fortune considérable. Il choisit alors d'établir sa résidence dans ce quartier tranquille, constitué de vergers, de champs et de vignobles, et se fait construire en 1565 un hôtel de pierre et de brique, premier exemple du genre. Un étage et un comble bas reposent sur une galerie formée de larges arcades en plein cintre, ornées de médaillons en terre-cuite. Fort de la confiance de la reine, il épouse en 1567 une de ses parentes éloignées, Isabelle de Limeuil, membre du célèbre "escadron volant", qui venait d'avoir un fils du prince de Condé. Chargé sous Henri III de la perception de taxes impopulaires sur les auberges et les cabarets, il devient baron et banquier du roi. Moins en faveur sous Henri IV, il se consacre aux arts et aux lettres jusqu'à sa mort, en 1609. En 1614 son hôtel, dont les jardins descendent jusqu'à la Bièvre, est transformé en hôpital Sainte-Marthe, destiné à loger les pauvres; sa propriété passe à l'Hôpital général en 1656, qui l'affecte en 1676 à la boulangerie des hospices civils de Paris.
English translation: Hotel Scipion Sardini. Tuscan came to France in the sequel of Catherine de Médicis, this financial “once sardine, today big whale” amassed in a few years a considerable fortune. He then chose to establish his residence in this quiet area, consisting of orchards, fields and vineyards, and was built in 1565 a stone and brick hotel, the first example of its kind. A floor and a high floor rest on a gallery formed by large arches in the hanger, decorated with medallions in terracotta. With the Queen's confidence, in 1567 he married one of his distant parents, Isabelle de Limeuil, a member of the famous “flying squadron”, who had just had a son of the Prince of Condé. Under Henry III, he was responsible for collecting unpopular taxes on hostels and cabarets and became the king's baron and banker. Less in favour of Henry IV, he devoted himself to the arts and letters until his death in 1609. In 1614 his hotel, whose gardens descended to the Bièvre, was transformed into a hospital Sainte-Marthe, intended to house the poor; his property passed to the General Hospital in 1656, which in 1676 assigned him to the bakery of the civil hospices of Paris. [AWS Translate]
13 rue Scipion, Paris, France
Eglise Saint-Médard. Dès 1163, un religieux de l'abbaye Sainte-Geneviève desservait une chapelle dans la "Ville Saint-Médard". L'église actuelle date du milieu du XVe siècle pour la nef et la façade, de 1560-1586 pour le choeur et les chapelles, de 1665 pour les bas-côtés. Le buffet d'orgues date de 1647. En décembre 1561, l'église fut saccagée par les protestants du quartier: c'est le "tumulte" Saint-Médard. Entre 1728 et 1732, nouveaux "vacarmes", pèlerinages, guérisons miraculeuses, et scènes d'hypnose collective, autour de la sépulture du diacre janséniste François de Paris. Sur la porte murée le 27 janvier 1732, une main anonyme inscrivit: "De par le Roi, défense à Dieu de faire miracle en ce lieu".
English translation: Church of Saint-Médard. As early as 1163, a cleric from Sainte-Geneviève Abbey served a chapel in the “Ville Saint-Médard”. The present church dates from the mid-15th century for the nave and facade, from 1560-1586 for the choir and chapels, from 1665 for the lower sides. The organ buffet dates back to 1647. In December 1561 the church was ransacked by the Protestants of the district: it is the “tumult” of Saint-Médard. Between 1728 and 1732, new “vacarmes”, pilgrimages, miraculous healings, and scenes of collective hypnosis, around the burial of the Jansenist deacon François de Paris. On the door sealed on 27 Jan. 1732, an anonymous hand wrote: “From the King, defend God from doing miracles in this place.” [AWS Translate]
Rue Mouffetard, next to the Square Saint Médard, Paris, France
Place de Grève. La chute de l'empire romain et le déclin de la vie économique entraînèrent la fin de l'entretien des routes et la prédominance des voies fluviales. Sur un terrain sablonneux bordant la Seine, la grève, était débarqué l'approvisionnement des habitants de Paris. Sur cette place de Grève avaient lieu les exécutions capitales aussi bien que les réjouissances populaires, notamment les feux de la Saint-Jean. Sous Henri IV, le gibet fut remplacé par une fontaine. La guillotine y fut utilisée pour la première fois le 25 avril 1792. C'est là que se réunissaient les ouvriers sans travail, d'où l'expression "faire la grève". Jusqu'au XIXe siècle, la place de Grève représentait seulement le quart de l'actuelle place de l'Hôtel-de-Ville.
English translation: Strike Square. The fall of the Roman Empire and the decline of economic life led to the end of road maintenance and the predominance of river routes. On a sandy land bordering the Seine, the strike, landed the supply of the inhabitants of Paris. In this place of Strike were the capital executions as well as the popular rejoicing, including the fires of the Saint John. Under Henry IV, the gibet was replaced by a fountain. The guillotine was first used there on 25 April 1792. This was where workers without work met, hence the expression “strike”. Until the 19th century, Strike Square represented only one quarter of the present Town Hall Square. [AWS Translate]
Hôtel de Ville de Paris, facing the rue de Rivoli, Paris, France
L'enceinte de Philippe-Auguste. Les remparts édifiés au début du XIIIe siècle n'ont jamais servi militairement jusqu'à l'époque de Charles V: sur la rive gauche, ils sont jugés en core suffisants au XIVe siècle, et simplement consolidés puis entourés d'un fossé sec. La rue Mazarine en témoigne: cet ancien chemin extérieur de l'enceinte de Philippe-Auguste est en effet baptisé au XVIIe siècle "rue des Fossés de Nesle." Avec l'essor de la capitale, les fortifications médiévales sont lentement absorbées dans le tissu urbain: la muraille devient limite de propriété, soubassement de maison ou carrière de pierres, et ses tours servent de logis, d'atelier, ou même de chapelle. Ici, un long pan de mur et la base d'une tour sont visibles à l'intérieur du parc de stationnement souterrain. Ces remplois successifs ont sauve-gardé de multiples fragments de l'enceinte monumentale, la préservant ainsi d'une démolition radicale.
English translation: Philippe-Auguste's enclosure. The ramparts built at the beginning of the 13th century have never served militarily until the time of Charles V: on the left bank, they are considered sufficient in core in the 14th century, and simply consolidated and then surrounded by a dry ditch. Mazarine Street bears witness to this: this ancient outer path of the Philippo-Augustus compound was named in the 17th century “Rue des Fossés de Nesle.” With the rise of the capital, the medieval fortifications are slowly absorbed into the urban fabric: the wall becomes property limit, house basement or stone quarry, and its towers serve as housing, workshop, or even chapel. Here, a long wall pan and the base of a tower are visible inside the underground parking lot. These successive remploys saved and preserved multiple fragments of the monumental enclosure, thus preserving it from radical demolition. [AWS Translate]
27 rue Mazarine, at the Passage Dauphine, Paris, France
Le Café Voltaire. L'établissement, fondé en 1750, a sans doute été fréquenté par Camille et Lucile Desmoulins, qui habitaient la maison voisine, jusqu'à leur arrestation; il est décrit par Balzac en 1827 dans une étude philosophique, "Les martyrs ignorés". Pendant les dernières années du Second Empire, Gambetta et ses amis aiment à s'y réunir. Aux environs de 1880, le "Grand Café-Restaurant Voltaire" fait figure de véritable rendez-vous politique et littéraire: Verlaine y laisse des dettes, André Gide, Jean Moréas, Anatole France, Alfred Vallette et Rachilde y ont leurs habitudes. Un peu plus tard, il devient le repaire favori des poètes symbolistes, où Gauguin côtoie Mallarmé "coiffé d'un béret basque, affublé d'un macfarlane innommable et chaussé de sabots sculptés."
English translation: Café Voltaire. The establishment, founded in 1750, was probably frequented by Camille and Lucile Desmoulins, who lived in the neighbouring house, until their arrest; it is described by Balzac in 1827 in a philosophical study, “The ignored martyrs”. During the last years of the Second Empire, Gambetta and his friends enjoy meeting there. Around 1880, the “Grand Café-Restaurant Voltaire” was a real political and literary rendezvous: Verlaine left debts there, André Gide, Jean Moréas, Anatole France, Alfred Vallette and Rachilde had their habits. A little later he became the favourite lair of the symbolist poets, where Gauguin met Mallarmé “with a Basque beret, with an innumerable macfarlane and carved hooves.” [AWS Translate]
1 Place de l'Odéon, Paris, France
Les premiers paratonnerres. Sébastien Mercier, témoin de la première apparition en 1782 de l'invention de Benjamin Franklin, a décrit ainsi dans son "Tableau de Paris": "Ces grands appareils sont rares dans la capitale. M. l'abbé Bertholon, professeur de physique expérimentale des états généraux de la province de Languedoc, est celui qui a montré le plus de zèle pour opposer les armes merveilleuses de la physique aux surprises de la foudre. Il a dirigé la construction des premiers paratonnerres de Paris. Le second est sur le couvent des religieuses augustines anglaises de la rue des Fossés Saint-Victor. Il a 188 pieds de long; et la portion enfoncé dans la terre, qui se perd ensuite sous l'eau, est de 90 pieds: profondeur à laquelle nul autre paratonnerre de ce genre n peut être comparé". Publiée par l'Académie des sciences à la requête du ministère de l'Intérieur, la première instruction officielle sur la construction des paratonnerres date seulement de 1823.
English translation: The first lightning rings. Sébastien Mercier, witness of the first appearance in 1782 of Benjamin Franklin's invention, described in his “Tableau de Paris”: “These great appliances are rare in the capital. Abbé Bertholon, Professor of Experimental Physics of the General States of the Province of Languedoc, was the one who showed the most zeal to oppose the wonderful weapons of physics to the surprises of lightning. He led the construction of the first paratonnerres de Paris. The second is on the convent of English Augustine nuns on Rue des Fossés Saint-Victor. It is 188 feet long; and the portion of the earth, which is then lost underwater, is 90 feet: depth to which no other lightning bolt of this kind can be compared.” Published by the Academy of Sciences at the request of the Ministry of the Interior, the first official instruction on the construction of lightning rods dates only from 1823. [AWS Translate]
46 rue des Boulangers, Paris, France
Couvent des Céléstins. Le couvent des Célestins de Paris fut fondé en 1352; en 1365 fut posée la première pierre de leur église consacrée à l'Annonciation. Leur domaine était très vaste, s'étendant de la rue du Petit-Musc à la Bastille et à la Seine. Au milieu du XVIe siècle, le roi reprit aux religieux un partie des terrains pour y installer l'Arsenal. Le cloître fut reconstruit sous François 1er, et les autres bâtiments conventuels furent refaits au XVIIe siècle. Transformée en dépôt de bois durant la Révolution, l'église gothique fut ravagée par un incendie en 1795. Le cloître fut sacrifié à l'extension de la caserne pendant le Consulat, et les derniers bâtiments disparurent entre 1895 et 1901, lors de la construction de la nouvelle caserne.
English translation: Céléstins convent. The convent of the Celestins of Paris was founded in 1352; in 1365 the first stone of their church dedicated to the Annunciation was laid. Their estate was very large, extending from Rue du Petit-Musc to la Bastille and la Seine. In the middle of the 16th century, the king took back part of the land to the religious to install the Arsenal. The cloister was rebuilt under Francis I, and the other conventual buildings were rebuilt in the 17th century. Transformed into a wood repository during the Revolution, the Gothic church was ravaged by a fire in 1795. The cloister was sacrificed for the extension of the barracks during the Consulate, and the last buildings disappeared between 1895 and 1901 when the new barracks were built. [AWS Translate]
18 Boulevard Henri IV, Paris, France
Le bal de la Grande Chaumière. Ouvert à la veille de la Révolution, ce bal-jardin connaît un succès jamais démenti. La petite cabane au toit de chaume, où des rafraîchissements sont servis aux danseurs, est vite remplacée par une maison à deux étages, associée à un restaurant, dont les clients bénéficient de l'entrée gratuite au bal. En 1814, l'établissement est presque exclusivement fréquenté par les militaires; let étudiants l'adoptent après la révolution de 1830. Jules Favre, Emile de Girardin, Barbès et même Thiers en sont les clients assidus. "La Grande Chaumière répond à tout. Il s'y trouve des avenues pleines d'ombrage, faites exprès pour la rêverie et pour l'expression des sentiments tendres. Il s'y trouve des bosquets de sycomores et de coudriers, si précieux pour le tête-à-tête. Enfin, l'amour mois mélancolique a la ressource d'y parcourir, dans des chars, les hauteurs des montagnes suisses ou de s'élancer dans de joyeux quadrilles". Le chahut et le cancan passent pour avoir été inventés ici, sous le regard vigilant du propriétaire des lieux, le père Lahire, ancien grenadier de la garde doté d'une force colossale et sourcilleux "tuteur de la morale publique". Supplanté par la Closerie des Lilas, le bal ferme ses portes in 1853.
English translation: The Grand Chaumière ball. Opened on the eve of the Revolution, this balloon garden is a success never denied. The small thatched cabin, where refreshments are served to dancers, is quickly replaced by a two-storey house, combined with a restaurant, whose guests enjoy free entry to the ball. In 1814, the school was almost exclusively attended by the military; students adopted it after the revolution of 1830. Jules Favre, Emile de Girardin, Barbès and even Thiers are their frequent guests. “The Grande Chaumière answers everything. There are avenues full of shade, made on purpose for dreamy and for the expression of tender feelings. There are groves of sycomoros and coudriers, so precious for the head-to-head. Finally, melancholy month love has the resource to travel in tanks, the heights of the Swiss mountains or to venture into joyful quadrilles”. The chahut and cancan pass for being invented here, under the watchful eye of the owner of the premises, Father Lahire, former grenadier of the guard with a colossal and muddy force “guardian of public morality”. Supported by the Closerie des Lilas, the ball closed in 1853. [AWS Translate]
120 bis Boulevard du Montparnasse, Paris, France
Paul-Louis Courier. "Si l'affranchissement complet du joug des conventions d'une époque peut être regardé comme le principal caractère du talent, Paul -Louis Courier a été l'Eecrivain distingué de ce temps". Armand Carrel résume ainsi la carrière du pamphlétaire assassiné le 10 avril 1825, d'un coup de fusil dont la bourre était constituée de l'un de ses propres journaux. Déjà critique sous l'Empire, ("Etre Bonaparte et se faire sire... Il aspire à descendre!") ce libéral anticlérical, indigné des abus de la Restauration, n'est toutefois pas victime des "cagots", selon sa prophétie, mais de son garde-chasse. Né à Paris le 4 janvier 1772, Courier est devenu officier d'artillerie pour répondre au désir de son père, mais sa passion le porte depuis l'enfance vers la philologie: à quinze ans, il suit les cours de Vauvilliers au Collège royal, entre deux campagnes il traduit Longus ou Xénophor, et se soigne en lisant Hérodote. A 42 ans, il épouse Herminie Clavier, fille d'un autre helléniste de ses amis, membre de l'Institut, dont il brigue en vain la succession. Après cet échec, le peintre misanthrope des moeurs politiques de son temps se retire sur ses terres et publie en 1824 son chant du cygne, le "Pamphlet des pamphlets."
English translation: Paul-Louis Courier. “While the complete postage of the yoke of conventions of a time can be seen as the main character of talent, Paul-Louis Courier was the distinguished Ewriter of that time.” Armand Carrel thus sums up the career of the pamphlet murdered on 10 April 1825, with a shotgun shot whose burr was made up of one of his own newspapers. Already critic under the Empire, (“Being Bonaparte and getting sighted... He aspires to go down!”) this anti-clerical liberal, indignant of the abuses of the Restoration, is, however, not the victim of the “cagots”, according to his prophecy, but of his hunting guard. Born in Paris on 4 Jan. 1772, Courier became an artillery officer in response to his father's desire, but his passion brought him from childhood to philology: at the age of fifteen he took Vauvilliers courses at the Royal College, between two campaigns he translated Longus or Xénophor, and treated himself by reading Herodote. At the age of 42, he married Herminie Clavier, daughter of another Hellenist of his friends, a member of the Institute, whose succession he was unsuccessful. After this failure, the misanthropist painter of the political mores of his time retired to his land and published in 1824 his swan song, the “Pamphlet of Pamphlets.” [AWS Translate]
13 rue de l'Estrapade, Paris, France
Cimetière du Montparnasse Sur des terrains appartenant à l'Hôtel-Dieu et aux religieux de l'hôpital de la Charité, s'élevait depuis le XVe siècle un moulin, transformé en guinguette après la Révolution, à l'époque où abondaient cabarets, bals et restaurants près des barrières du Montparnasse et du Maine. Lorsque la Ville de Paris décida, le 24 juillet 1824, d'ouvrir sur ces vastes terrains le nouveau cimetière du Montparnasse, ce moulin devint la maison du gardien; réduit à l'état de tour, il en reste un des principaux ornements. L'ouverture du cimetière déclencha un tollé parmi les cabaretiers qui craignaient d'y perdre leur clientèle. Son développement rapide entraîna l'établissement de marbriers, qui firent apel à des sculpteurs: Rude, Carpeaux et, plus tard, Bourdelle vinrent s'installer près des barrières du Maine et d'Enfer. Etendu sur 19 hectares, il regroupe plus de 34000 tombes, véritable campo santo des célébrités de Paris: ainsi le monument de Baudelaire représente un gisant au-dessus duquel se penche le génie du mal.
English translation: Montparnasse Cemetery, on land belonging to the Hôtel-Dieu and the Hôpital de la Charité, was from the fifteenth century a mill, then turned into a tavern after the Revolution, at the time abounded cabarets, dances barriers and restaurants near Montparnasse and Maine. When the City of Paris decided, on July 24 1824, to open on the vast land the new cemetery of Montparnasse, the mill became the keeper's house; no longer able to turn, it remains one of the principal ornaments. The opening of the cemetery sparked an outcry among publicans who feared losing their customers. Its rapid development led to the establishment of masons, who made appeal to sculptors: Rude, Carpeaux and later came to settle near Bourdelle barriers Maine and Hell. Spread over 19 hectares, it includes more than 34,000 graves, real campo santo celebrities Paris: Baudelaire and the monument is a lying above which looks evil genius.
3, boulevard Edouard Quinet, Paris, France
Subjects
Hôtel du duc d'Orléans. Né le 4 août 1703, Louis d'Orléans est à la fois le petit-fils de Louis XIV (par sa mère, Marie-Françoise de Bourbon, fille de madame de Montespan; son père devient Régent de France à la mort du Roi-Soleil) et l'arrière-grand père de Louis-Philippe. Plus intéressé par l'étude des sciences et des langues anciennes que par les affaires du royaume, le premier prince de sang songe même à se faire moine à Sainte-Geneviève à la mort de sa jeune femme, en couches, le 8 août 1726. En 1742, il achète un terrain contigu à l'enclos de l'abbaye et s'y fait édifier une maison où installer sa bibliothèque, un laboratoire de chimie et ses collections de pierres gravées et de médailles; dans le jardin poussent des plantes médicinales exotiques. Epuisé par une vie de privations, il meurt le 4 février 1752. Son hôtel, séquestré sous la Révolution, sert désormais de presbytère à l'église Saint-Etienne du Mont.
English translation: Hotel of the Duke of Orleans. Born on 4 Aug. 1703, Louis d'Orléans was both Louis XIV's grandson (by his mother, Marie-Françoise de Bourbon, daughter of Madame de Montespan; his father became Régent de France at the death of the Sun King) and Louis-Philippe's great-grandfather. More interested in the study of ancient sciences and languages than in the affairs of the kingdom, the first prince of blood even considered becoming a monk in Sainte-Geneviève when his young woman died in childbirth on 8 Aug. 1726. In 1742 he purchased land adjacent to the abbey enclosure and was built a house where he installed his library, a chemistry laboratory, and his collections of engraved stones and medals; in the garden, exotic medicinal plants grew. Exhausted by a life of deprivation, he died on 4 Feb. 1752. Its hotel, sequestered under the Revolution, now serves as a presbytery at Saint-Etienne du Mont Church. [AWS Translate]
30 rue Descartes, Paris, France